Mercredi 19 sept, le Président Sarkozy à proposé une “révolution culturelle” aux 5 millions de fonctionnaires. “Nous devons refonder une fonction publique où les fonctionnaires n’auront pas le sentiment d’être réduits à l’impuissance, parce qu’ils ne savent pas toujours ce que l’on attend d’eux, parce qu’ils ont trop souvent le sentiment d’être mal aimés, mal considérés, parce qu’ils servent un Etat qui fonctionne mal”, a-t-il déclaré.
Il a détaillé le “nouveau pacte” baptisé “Service public 2012″ qu’il souhaite proposer aux 5 millions de fonctionnaires, brossant le portrait d’un secteur public moins nombreux, plus ouvert et plus motivé, dont les agents seraient payés au mérite et le statut assoupli. Fidèle à sa devise “travailler plus pour gagner plus”, le chef de l’Etat a également souhaité que “tous les fonctionnaires puissent avoir droit à des heures supplémentaires, quel que soit leur statut”. Evoquant leur rémunération, Nicolas Sarkozy s’est aussi prononcé en faveur du principe “d’individualisation” afin de tenir compte “du mérite, de l’implication, de l’expérience, des résultats” des agents.
Dans un souci de “souplesse” et de “mobilité”, il a enfin souhaité qu’une partie des agents de la fonction publique puisse choisir “entre le statut de fonctionnaire ou un contrat de droit privé négocié de gré à gré” et que ceux qui souhaitent la quitter bénéficient d’un “pécule”.
Il a remis en cause le concours d’entrée, accusé notamment de ne plus être garant de diversité ou de mixité sociale.
Aucun calendrier n’a été donné, “Cela ne se fera pas en un jour”, a-t-il concédé, “mais l’ensemble des engagements devront être tenus durant mon quinquennat”. L’avenir de la fonction publique sera l’objet d’un débat public national conduit par le Premier ministre François Fillon, qui s’ouvrira début octobre, se prolongera jusqu’en mars 2008 et sera ouvert aux non-fonctionnaires, a-t-il enfin annoncé.